• Kimpembe, une saison à oublier

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    Auteur d'un but contre son camp samedi en finale de la Coupe de France, Presnel Kimpembe vit décidément un après-Coupe du monde particulièrement difficile.

    Qu’il semble loin le temps où Presnel Kimpembe était capable d’éteindre le meilleur joueur du monde. En février 2017, l’Europe avait découvert le jeune défenseur parisien lors du match aller des huitièmes de finale de la Ligue des champions contre le FC Barcelone (4-0). Avant la deuxième manche devenue tristement historique pour le club de la capitale, Kimpembe avait réussi une prestation de haut niveau au marquage de Lionel Messi, tout heureux de ne plus trouver le stoppeur sur sa route au Camp Nou trois semaines plus tard. Deux ans après, le numéro 3 du PSG vit une passe compliquée. Depuis son retour de la Coupe du monde et des festivités qui en ont découlé, le Val d’Oisien n’a jamais retrouvé son meilleur niveau. Pire, depuis sa prolongation de contrat à l’automne dernier, Kimpembe a semblé régresser et perdre la confiance qui faisait sa force. 

    Il y a les faits, bien entendu. Comme cette intervention hasardeuse et cette main, involontaire mais peut-être évitable, qui a provoqué le penalty de l’élimination en Ligue des champions contre Manchester United. Ou ce but contre son camp qui a relancé Rennes samedi en finale de la Coupe de France, sur un tacle mal maîtrisé pour couper un centre anodin venu de la droite. Mais il y a aussi l’impression visuelle. Là où Presnel Kimpembe semblait plus proche que jamais du tandem Thiago Silva-Marquinhos la saison dernière en termes de niveau, ses prestations ont conforté le statut de l’indispensable paire brésilienne.


    Insuffisant en club, mais aussi en sélection

    Moins dominateur dans les duels, notamment dans les airs, brouillon à la relance, l’une de ses grandes qualités à la base, Kimpembe a fréquemment déçu, que Thomas Tuchel ait décidé d’opter pour une défense à trois ou à quatre. Avec les Bleus, lors de la fenêtre internationale de mars, la plupart des observateurs avaient trouvé ses copies contre l’Allemagne, l’Islande et les Pays-Bas assez indigentes. Insuffisantes, en tout cas, pour espérer voir Didier Deschamps effectuer une redistribution des cartes dans l’axe gauche pour accompagner Raphaël Varane. En marquant à l’aller contre MU, l’intéressé avait réussi à faire oublier un temps cette stagnation dans ses performances. La deuxième partie de saison ratée du PSG l’a rattrapé.

    C’est maintenant que le premier vrai défi personnel de la carrière de Presnel Kimpembe va se matérialiser. Le défenseur parisien ne peut pas se permettre, à 23 ans, de ne plus progresser. Une mauvaise saison peut arriver à n’importe quel âge. Mais son statut, son salaire et son image ne sont plus les mêmes. Le temps viendra où Thiago Silva ne sera plus là et où Paris aura besoin d’un autre défenseur de classe mondiale. Kimpembe a semblé un temps pouvoir le devenir tant les promesses affichées étaient belles. A lui de s’en montrer digne, désormais, en remontant la pente.

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