C’est une scène surréaliste : Anfield, chauffé à blanc, qui scande forcément comme un seul homme le nom de… Divock Origi ! L’ancien Lillois n’avait jamais marqué en Ligue des champions avant cette demi-finale retour renversante face au Barça (4-0, aller : 0-3) et voilà que l’international belge inscrit un doublé (7e, 79e) contre les Catalans, synonyme de qualification pour la finale au Wanda Metropolitano de Madrid, le 1er juin prochain. Et pourtant, Origi trouvait le moyen de se montrer serein à l’issue de ce match d’anthologie…
Le chef d’œuvre de Liverpool ! https://t.co/xOzJtdBrGC pic.twitter.com/AYfAzXCbJP
— Sports.fr (@sports_fr) 7 mai 2019
« C’était une soirée incroyable« , admettait au micro de RMC Sport la doublure, titularisée en pointe en raison des absences des stars Mohamed Salah et Roberto Firmino. Les raisons de cet exploit ? « Déjà, on sait qu’on a une super équipe, de très bons joueurs et on mélange ça avec la mentalité, on se bat sur chaque ballon et ça fait quelque chose d’incroyable ! On sait aussi que venir à Anfield, c’est dur… Surtout une soirée comme ça. On l’a fait ! Maintenant, on peut profiter tous ensemble. (…) C’est spécial, c’est spécial, c’est difficile à décrire avec des mots… »
Les mots de Klopp
Il faut croire en revanche que Jürgen Klopp sait trouver les mots pour motiver ses remplaçants, au doublé d’Origi répondant celui du remplaçant Georginio Wijnaldum (54e, 56e), dont l’entrée à la pause s’est avérée fracassante.
On a beaucoup de respect pour cette équipe, mais c’est la mentalité qui a fait la différenceOrigi, lui, n’avait été titulaire qu’à trois reprises cette saison en Premier League, mais restait sur un but victorieux à Newcastle ce week-end (3-2) pour maintenir les Reds en vie dans la course au titre face à Man City. Trois jours plus tard et l’intéressé était prêt à relever le défi de Messi et consorts : « On a fait notre 4-3-3 comme d’habitude, mais on savait qu’aujourd’hui, il fallait être plus offensif, prendre des risques et jouer avec un grand cœur. C’est notre force, on a pris beaucoup de risques, de l’attaquant jusqu’au gardien, tout le monde a été attentif. Face au Barça, ce n’est pas facile, on a beaucoup de respect pour cette équipe, mais c’est la mentalité qui a fait la différence. » On aimerait qu’il raconte dans le détail ce quatrième but sur corner, où le jeune passeur fou Trent Alexander-Arnold surprend toute la défense catalane pour servir son attaquant à la reprise en pleine lucarne, synonyme de qualification.
« C’est un coup de pied arrêté, je savais que tout le monde était fatigué. Le coach nous dit toujours de reprendre vite, c’est notre force, ce sont des choses qu’on fait tous les jours à l’entraînement. C’est venu dans le match et dès que j’ai vu le ballon, j’ai juste essayé de mettre l’extérieur du pied et de cadrer, c’est rentré… » Ça a l’ai presque simple, dit comme ça…