Sambou Tati suit la carrière de son fils Tylel avec bienveillance et grande attention. Ce passionné du ballon rond en parle ouvertement et librement dans l’émission « 100% Foot, Farid & Co ».
Comment vivez-vous les débuts de votre fils en Ligue 1 ?
Au début, c’était un peu… comment dire… C’était touchant. Maintenant, on s’est habitués à ses matchs, on le prend normalement, comme si, vraiment, c’était comme quand il jouait à Roissy ou à Nantes, chez les jeunes. Maintenant qu’il est lancé, avec déjà quatorze titularisations en Ligue 1, on vit ça normalement.
Tylel est recruté en 2023 par le FC Nantes. Pourquoi ce club plutôt qu’un autre ?
Le choix de Nantes, c’est Tylel qui l’a fait. C’est lui qui a choisi, même s’il était sollicité par d’autres clubs. Il était déjà parti plusieurs fois à Nantes pour des tournois. Ensuite, vers 12-13 ans, on lui a dit : « Il y a tel club, tel club… tu veux aller où ? » Nous, on ne voulait pas choisir à sa place, c’est lui qui allait jouer, qui allait faire sa carrière. Et c’est lui qui a dit : « Papa, maman, j’aime tel club, c’est mon club de cœur, mais je préfère aller à Nantes parce que je progresserai peut-être plus vite. »
Peut-on connaître son club de cœur ?
C’est le club que tout enfant de la région parisienne aime, donc…
« On ne peut pas me dire n’importe quoi : je connais le football, je connais le circuit »
Qu’est-ce qui le distinguait déjà des autres enfants à l’époque ?
Je crois que c’était sa maturité. Il était surclassé avec les 2007. À l’époque, quand il a commencé, il avait 4 ans et il n’y avait pas encore les U6, U7, Poussins, Benjamins, tout ça. Donc il était mélangé avec les 2007-2006, peut-être même quelques 2005. Oui, 2007-2006. Il jouait avec eux. Et quand les catégories U6-U7 sont arrivées, comme il n’y avait pas beaucoup de 2008, il est resté avec les 2007. Il a toujours joué avec les plus grands et ça a construit sa maturité. Et puis le foot devant la maison, avec les plus grands…
Premier contrat pro le 1er octobre dernier, à 17 ans. Pour vous, c’était le bon moment ?
Le bon moment… De toute façon, il était encore sous contrat à Nantes, en tant que stagiaire. Avec les matchs qu’il faisait, c’était naturel que Nantes lui propose un contrat pro. Déjà l’année dernière, en U19, il faisait des séances avec Monsieur Kombouaré. Donc oui, il était déjà imprégné. Et après, ça s’est accéléré avec le mercato de Nantes.
Comment le conseillez-vous au quotidien ?
Je le conseille comme j’ai toujours fait, en tant que père, sur ce qui va et ce qui ne va pas dans son football, quand il fait des erreurs, etc. Ma manière d’échanger avec lui n’a pas changé parce qu’il est pro. Je ne mets jamais la pression, je ne lui ai jamais mis la pression, même à Roissy. Pour vous dire, quand je jouais moi-même au foot, j’allais plus souvent voir sa sœur que lui. C’est seulement quand ma grande fille a arrêté que j’ai vraiment commencé à regarder Tylel, à l’accompagner.
Comment gérez-vous les intérêts de plus en plus nombreux autour de lui ?
Naturellement, on m’appelle, je discute. Mais comme on est déjà bien entourés, et comme je dis, c’est normal que chacun fasse son travail. Donc je réponds avec courtoisie, diplomatie, et ça se passe bien. Et l’avantage, c’est qu’ils savent que je suis président de club, que je connais le football. Ils ne peuvent pas me dire n’importe quoi, je connais le circuit.
